L’accès des femmes à l’éducation : le meilleur atout pour le développement

Vous l’aurez sans doute remarqué, aujourd’hui, c’est la communément appelée « Journée de la femme ». L’occasion d’aborder les questions d’égalité, ou d’inégalité, des sexes et de donner quelques chiffres.

Près de 70 % des 1,2 milliards de personnes vivant avec moins de 1 dollar par jour sont des femmes. Autre chiffre : à ce jour, 2/3 des personnes analphabètes dans le monde sont de sexe féminin et plus de 65 % des enfants de 6 à 11 ans non scolarisés sont des filles. (1) Cette inégalité n’est pas sans conséquence, car priver d’éducation revient à limiter savoir-faire, confiance en soi, esprit d’initiative, et capacité à trouver un emploi.

A tableau BD

Leur apporter la chance d’élargir leur horizon, c’est ce que fait l’Association du Docteur Fatiha pour les femmes de milieu rural de la région de l’Oriental, au Maroc. En plus d’un travail apporté via la création de coopératives d’artisanat, ADF a mis en place des cours d’alphabétisation pour les femmes des communes dans lesquelles l’association intervient. Objectif : favoriser l’autonomisation de ces femmes.

Force est de constater que de nombreux acteurs de la solidarité internationale placent eux aussi la femme au centre de leurs préoccupations et de l’agenda de leurs actions. C’est une réelle stratégie quand on sait que « permettre aux femmes de bénéficier des mêmes droits que les hommes au travail, à la propriété ou à l’éducation réduirait sensiblement la pauvreté et favoriserait le développement rapide de nombreuses régions du monde ». (2)

En effet, il apparaît que les femmes jouent un rôle prépondérant dans les dynamique de développement. Les nombreuses études sur le sujet montrent que favoriser l’accès des femmes à l’éducation et au travail réduirait quantité de problème auxquels font face les pays du Sud, notamment en matière de souveraineté alimentaire. Ainsi, selon un rapport de l’Organisation des Nations unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), si les femmes dans les zones rurales avaient le même accès que les hommes à la terre, aux techniques, aux services financiers, à l’instruction et aux marchés, il serait possible de nourrir 100 à 150 millions de personnes en plus dans le monde. (2) A méditer.

Sources :

1. Artisans du Monde – Organisation Internationale du Travail et UNIFEM, ONU, US Dept, Widnet

http://issuu.com/tradefordevelopmentcentre/docs/femmecommerceequitable

2. FAO, Rapport «La situation mondiale de l’alimentation et de l’agriculture 2010-11»

www.fao.org/publications

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Une nouvelle coopérative rejoint le projet de recyclage d’ADF

 

Forte du succès de ses deux coopératives historiques dans un hameau du village et à Guenfouda, l’Association du Docteur Fatiha souhaite désormais étendre la portée de ses actions. Une nouvelle coopérative vient donc de rejoindre le projet à Chouihiya, une commune rurale située à une trentaine de kilomètres de Berkane.

Si elles souhaitent obtenir un revenu complémentaire pour améliorer leur quotidien et celui de leur famille, les femmes marocaines de milieu rural n’ont pas beaucoup d’options. En général très peu lettrées et géographiquement isolées, leur horizon se limite à leur intérieur.

Elles ont donc réservé un accueil chaleureux au projet d’ADF. Fin décembre, ce ne sont pas moins de 47 femmes qui ont souhaité s’inscrire à la formation gratuite organisée par l’Association du Docteur Fatiha. L’objectif de cette formation d’une quinzaine de séances : apprendre à tisser l’alpha, associé à des sacs plastiques recyclés.

Formation des artisanes à Chouihiya centre

Formation des artisanes à Chouihiya centre

Jamaa Ouezhir, Formatrice en techniques de recyclage pour ADF a déjà pu mettre en place 9 séances de 2h30 pour leur apprendre à tisser à partir d’alpha et de sacs plastiques recyclés. Les femmes qui savaient déjà tisser l’alpha commencent déjà à produire certains des accessoires de mode proposés par l’association.

Avec cette nouvelle coopérative, les activités d’ADF s’étendent un peu plus dans la région de l’Oriental. L’objectif d’ici 2014 : former au moins deux nouvelles coopératives d’artisanes, afin de leur permettre d’avoir un travail décent et d’améliorer leurs conditions de vie et celle de leur famille.

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